Par - -
Dans certaines grandes écoles, les frais de scolarité annuels se comptent en dizaines de milliers d’euros.

Qu’est-ce qu’une grande école ?

D’après un arrêté du ministère de l’Education nationale, une grande école est un « établissement d’enseignement supérieur qui recrute ses élèves par concours et assure des formations de haut niveau ». Il n’existe néanmoins pas de véritable statut réglementé par l’Etat ni de liste officielle des grandes écoles, bien que l’on en dénombre environ 300 actuellement en France. D’après la Conférence générale des grandes écoles (CGGE), qui regroupe 221 établissements supérieurs, ceux-ci répondent simplement à quelques principes généraux. En premier lieu, une formation longue, de cinq ou six ans, délivrant un diplôme reconnu par l’Etat. Ensuite, un recrutement très sélectif, généralement au moyen d’un concours.

Qui peut obtenir une bourse ?

Avec la réforme des bourses de 2008, les critères d’attribution des bourses sur critères sociaux sont passés de dix à trois. Le montant de l’aide accordée dépend du revenu du foyer fiscal, du nombre d’enfants à charge et de l’éloignement du domicile. Les revenus de la famille ne doivent pas dépasser 21.000 euros. Les montants versés vont de 1.400 à 3.800 euros environ. De plus, un échelon de bourse « zéro » permet à un élève d’être exonéré des droits d’inscription et de la Sécurité sociale étudiante.

Combien sont-ils dans les grandes écoles ?

L’enseignement supérieur compte dans ses rangs 524.000 boursiers, soit 23 % des 2,3 millions d’étudiants français. Selon la CGGE, le pourcentage est identique dans les grandes écoles. Il existe toutefois quelques disparités. Les boursiers représentent en effet 24 % des étudiants en écoles d’ingénieurs, et seulement 19 % en écoles de management. Dans le domaine de l’agroalimentaire, le taux d’élèves boursier grimpe même à 35 %.

Combien coûte une année de scolarité dans une grande école ?

La palette est très large. Dans certaines grandes écoles, comme Polytechnique ou les Ecoles normales supérieures (ENS), l’entrée donne aux étudiants le statut de fonctionnaire, qui leur permet d’être payés pendant leurs études. Les élèves apprentis touchent également une rétribution minimale. Dans les écoles publiques, les frais de scolarité se situent autour de 400 euros. Mais les chiffres peuvent atteindre des sommets dans le privé. L’INSEAD (Institut européen d’administration des affaires), à Fontainebleau (77), fait notamment partie des établissements les plus chers, avec une année facturée plus de 50.000 euros.

Les prêts étudiants constituent-ils une bonne alternative aux bourses ?

Beaucoup d’élèves non boursiers ont besoin d’un apport financier supplémentaire pour payer leurs frais de scolarité. Pour eux, la majorité des banques proposent des prêts étudiants. Certaines offrent même des taux préférentiels pour les étudiants des grandes écoles. A titre d’exemple, la Bred propose un prêt spécifique réservé aux étudiants inscrits en classes préparatoires ou dans une grande école. Le montant du prêt est compris entre 2.200 et 50.000 euros, avec un taux autour de 3 %. Les autres étudiants peuvent prétendre à un prêt compris entre 1.500 et 20.000 euros, pour un taux proche de 4,5 %.