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A quasiment mi-parcours, les soldes d’hiver n’ont pas totalement redonné le moral aux commerçants qui attendaient beaucoup de cette période après une saison difficile.

« Les soldes ont bien commencé », affirmait lundi Hervé Novelli, le secrétaire d’Etat au Commerce, plutôt satisfait des deux premières semaines de soldes d’hiver. Ils « se situent à peu près dans le cadre de ce qui s’était passé l’année précédente », poursuivait-il. « Il y a eu bien sûr des intempéries qui, ça ou là, ont ralenti les choses mais ça c’est bien passé. La consommation dans notre pays continue de se tenir. »

En magasin pourtant, les choses ne sont pas aussi idéales que nous le laisse entendre le membre du gouvernement, tous n’ont pas vécu cette première quinzaine de la même manière.

« Pour nous ça a très bien démarré sourit Sidney, manager d’une chaîne de prêt-à-porter à Paris sur les Champs-Elysées. En termes de fréquentation nous sommes en baisse de près de 30 % par rapport à l’année dernière mais cela ne se ressent pas sur le chiffre d’affaires. » Avec certaines remises atteignant 70 % dès la première démarque, ce magasin a frappé fort. « Il nous reste encore pas mal de stock, nous n’aurons aucun mal à tenir jusqu’à la fin avec ces réductions aussi importantes. »

Impossible de rivaliser avec Internet

Plus loin, dans un magasin de chaussures de sport, l’ambiance est différence. Ici, pas de – 70 % ni même de 50 %. « Les soldes ont commencé assez faiblement pour nous. Notre première démarque à – 30 % n’a pas attiré grand monde et nous avons très rapidement été obligés de faire une seconde démarque à moins 40 %. Cela a permis de rattraper notre retard et d’atteindre, difficilement, nos objectifs », explique Thomas, responsable stock.

« Pour la basket, les boutiques subissent une grosse concurrence d’Internet. » Avec des remises allant jusqu’à 70 % sur certains sites Internet, il paraît en effet difficile pour les magasins de rivaliser.

Sur le trottoir d’en face, dans une boutique de vêtements haut de gamme, les mines ne sont pas plus réjouies. « Cela se passe correctement, assène sèchement Loïc, le responsable adjoint. Si vous voulez des chiffres plus précis, il faut vous rapprocher du siège. »

Parmi les clients, les avis sont également mitigés. Trois sacs sous le bras, Agathe sort satisfaite d’un magasin d’habillement. Pour elle, les soldes, c’est l’occasion de se lâcher. « Je ne sais pas exactement combien de choses j’ai acheté mais au moins une vingtaine », sourit la jeune femme. « J’ai dépensé pas loin de 600 euros. Il va peut-être falloir que je me calme. »

Avec une attitude beaucoup moins compulsive Mélanie n’a acheté que quatre articles mais sa facture s’élève tout de même à 475 euros. Cédric, en revanche, n’a encore rien trouvé pour cette année et ne se dit « pas très emballé » par les remises proposées.

Commencés le 6 janvier, les soldes d’hiver s’arrêteront le 9 février. Plus que trois semaines pour dénicher la perle rare.